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 (alexie) am i broken ?

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Cheryl Mackinlay
Cheryl Mackinlay
☰ date d'inscription : 29/05/2017
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Message(#) Sujet: (alexie) am i broken ? (alexie) am i broken ? EmptyMar 13 Juin - 20:27



Am I broken? What's the chance I will survive?
Alexie & Cheryl

« Cheryl, réveille-toi ! » Je gémissais en cherchant à tâtons les bords de ma couette. Je ne voulais pas me lever. Il était trop tôt même si neuf heures s’affichaient sur mon réveil digital. Je soupirais quand ma main trouva enfin ma couette. Quand je me la rabattu sur la tête, j’entendis un rire avant que la couette disparu d’un seul coup. Comme par magie. Et la présence d’un poids sur mon lit me rappelait que non ce n’était pas par magie que ma douillette couverture s’était envolée. Mais à cause d’une colocataire boostée à la caféine de bon matin qui ne souhaitait qu’une seule chose : que je me lève. Mais ça c’était hors de question et je lui remontrai mon refus en enfonçant ma tête dans mon oreiller et en essayant de la pousser du lit avec l’une de mes mains. Sans réel succès, je vous l’accorde. « Allez Cheryl, ne fait pas la gamine. Lève-toi. » Non. Non. Et non. Je ne voulais pas me lever. Pas encore. Je voulais me replonger dans les bras de Morphée, là où je savais être en parfaite sécurité. Un sourire hautain que je ne connaissais que trop bien m’apparus comme vestige de mon rêve. Je ne savais plus trop de quoi je rêvais, mais c’était un beau rêve. Et Liv, car ça ne pouvait être qu’elle, m’avait arraché de ce rêve et cherchait par tous les moyens possibles et imaginables que je n’y retourne pas. Mais pas question qu’elle gagne cette bataille même si je sentais que j’émergeais de mon sommeil. « Encore cinq minutes s'il te plait. » Pensant l’avoir convaincu, je me recalai correctement dans mon lit et priai de toutes mes forces que le sommeil revendrait me chercher. Je le sentais revenir. Il était tout proche. Et se prit un mur. Un obstacle de taille. La détermination de Liv à ce que je me réveille. « Non, tu te lèves maintenant. On a quelque chose à fêter aujourd’hui. » Quelque chose à fêter ? Je ne voyais vraiment pas quoi et je lui informai. Je la sentis soupirer avant que je sentis quelque chose entrer en contact avec mon visage. Quelque chose de doux, mais de réveillant. Un coussin. Elle m’avait frappé avec un coussin et rejeter ma couette à l’autre bord du lit pour bien me faire comprendre que sa patience avait passé ses limites. Ah moins que ce soit ma réponse à sa question qui l’avait mis sur les nerfs. Possible vu sa réponse. « J’en ai assez Cheryl. Tu te lèves maintenant. Tu ne vas pas fêter ton anniversaire en dormant. » Mes yeux s’ouvrirent en grand quand j’entendis le mot anniversaire. C’était impossible, c’était la semaine prochaine. Je le savais parce que mon chef m’avait fait l’allusion lors d’une réunion qui s’était déroulée… la semaine dernière. Mince. C’était encore plus une raison de dormir. Je ne voulais pas le fêter. Je détestais fêter mon anniversaire depuis que j’étais en âge de comprendre le principe. Oui, je n’aimais pas le fêter, car je savais que si les invités étaient présents à mon anniversaire ce n’était pas pour moi qu’ils étaient là. Mais pour Clea. Qui n’était plus de ce monde. Des bras se refermèrent sur mon corps sans que je ne les aie entendu venir. Si Liv était ma meilleure amie, ce n’était pas pour rien. Elle savait que je n’étais pas très anniversaire. Encore plus depuis l’enterrement de ma jumelle. Et à sa façon, Liv cherchait un moyen pour me faire oublier ce détail de ma vie. Que cette année, j’allais le fêter seul alors que ça faisait vingt-huit ans que je le fêtais chaque année avec Clea. Et ça faisait mal. Horriblement mal.

Un pot de glace. C’était ce qu’elle m’avait tendu quand je m’étais décidée à me lever. Des gens trouvaient ça bizarre de manger de la glace comme petit déjeuné. Pas moi. C’était devenue une habitude de prendre chacune un pot de glace quand l’une allait mal ou quelque chose n’allait pas bien. La dernière fois, c’était quand je m’étais réveillé dans son lit. Et celle d’avant était à l’enterrement de ma jumelle. Imbattable contre une rupture amoureuse que Liv avait décidé de rompre à l’annonce de la mort de Clea. Je rigolais nerveusement. C’était toujours moi qui allais mal entre nous deux. Et Liv l’acceptait. Je ne comptais plus le nombre de pot de glace qu’on avait acheté, mais je savais que pas mal étaient dorénavant à la poubelle. Vide comme mes émotions. J’attrapais le pot de glace et rigolais nerveusement en voyant la saveur qu’elle m’avait passée. Fraise. Celui qui réconfortait les plus gros chagrins. Les plus grandes trahisons. Les plus grandes émotions. Et c’était ce que j’avais besoin. La tout de suite. J’attrapais deux cuillères et partis m’installer dans le canapé du salon. Si je ne passais pas la seconde, j’allais être en retard au boulot. Tant pis, je n’y allais pas. C’était mon anniversaire, j’avais bien le droit de ne pas aller au travail ce jour-là. Et vu ce que je traversais, mon chef comprendrait ma non-présence dans sa boite. Le premier film qui s’affichait à l’écran quand j’avais attrapé la télécommande était un film à l’eau de rose. Un de ses films tout bidon qui vous sous-entendait que l’amour était partout. Que chaque personne avait une âme-sœur dans le monde et qu’il fallait juste la trouver. Des conneries. Je zappais et tombais sur un film d’action. Parfait. Ce que j’avais besoin pour me vider de la tête qu’aujourd’hui n’était pas un jour normal. Que ce jour me rappelait une réalité bien trop triste. Qu’elle était partie au royaume des anges et s’éclatait comme une folle là-bas. Du Clea tout craché. Même morte, elle savait rester cool et se faire aimer de tous. Ce qui était loin d’être mon cas. Une explosion à l’écran me fit revenir au présent. Dans mon film où pratiquement tous les acteurs mourraient. Avec de la glace dans la bouche.

Mais rien n’y faisait. Ni les films que j’avais regardés pendant la journée. Ni le pot de glace saveur fraise. Ni la bonne humeur de Liv pour me faire changer les idées. Ni son affreux gâteau qu’elle avait essayé tant bien que mal de faire. Ni le fait qu’elle m’avait emmené me faire bichonner, car « rester devant la télé toute la journée le jour de son anniversaire, ça ne se fait pas ». Les soins et la manucure n’avaient rien changé en mon état d’esprit même si j’affichais un sourire radieux sur les lèvres. Ni la présence de Mathéo et de mes parents chez moi pour le fêter n’avait amélioré quelque chose. Oui. Rien ne me faisait oublier que quelque chose manquait à cette journée. Ou plutôt quelqu’un. On dit que le lien des jumeaux est important. Il l’est, je vous le rassure. Je me rappelais qu’adolescence, j’aurai aimé qu’il disparaisse. Que je ne pouvais plus le supporter. Et bah, j’avais tort. Même quand l’un est mort, le lien est toujours là. Vide certes, mais présent. Et c’était le plus douloureux. Surtout quand vous voyez le faux sourire des parents qui pensaient la même chose que moi. Que cette année et les suivantes allaient être différentes. Qu’il n’y avait qu’un anniversaire pour une personne à fêter et non deux comme autrefois. Et ça faisait mal. Ça me bouffait au point que je manquais d’étouffer à cause du fait que je ne pensais à toujours à respirer. Ouai, ça faisait mal. Et personne ne pouvait me faire disparaitre ces émotions. Et j’avais besoin de sortir d’ici. Car même si c’était chez moi, j’avais besoin de partir. D’aller dans un endroit où j’étais sortir qu’il n’allait pas me faire rappeler Clea. Et qui sais m’aider à me sentir mieux.

La route jusqu’au Gloucester Lodge, le château de la ville, ne fut pas long. C’était là-bas où se déroulaient majoritairement les réunions d’anonymes aux personnes qui souffraient d’un deuil. C’était Liv qui m’avait convaincu d’aller à une de ses réunions. C’était anonyme donc aucun risque que quelqu’un raconte mes dépotoirs à qui que ce soit. Et selon elle, ça aidait à entamer le début de la guérison. Car les personnes présentes étaient dans le même cas que moi. Peut-être qu’il n’avait pas perdu un jumeau ou une jumelle, mais ils avaient perdu un être chers à leur cœur. Et parler soulageait les peines. Et j’avais ce besoin de le faire. Je me rappelais de la première fois où j’avais mis les pieds. Je n’avais pas parlé à part me présenter. Le tuteur ne cherchait pas à nous forcer la main. C’était nous qui devons prendre la parole, mais lui qui devait le demander. Cette idée me plaisait. C’est là-bas que j’avais commencé à me lier d’amitié avec une rousse du nom d’Alexie McLewis. Peut-être qu’elle y sera aujourd’hui. Mes pas franchirent la salle où se déroulait la réunion et fut déçue de ne pas voir sa crinière rousse. Elle n’était pas là à moins qu’elle soit en retard. Je soupirais en saluant ceux présents dans la pièce. Et m’installa dans mon siège. Le tuteur se leva et commença la réunion. Et toujours aucune crinière rousse à l’horizon. Elle n’était pas là. Et ça me blessait un peu, car j’avais appris à apprécier sa compagnie ici. Car elle savait ce que je comprenais. Plus que quiconque. Et j’en avais besoin aujourd’hui. La maintenant. Plus que n’importe quel autre jour de ma vie.



acidbrain
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Alexie McLewis
Alexie McLewis
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Message(#) Sujet: Re: (alexie) am i broken ? (alexie) am i broken ? EmptyMar 4 Juil - 10:38

am I broken?
   

TENUE - Tu veux pas y aller et pourtant faut bien. Faut bien que tu te bouges, que tu vives un peu. T'es dans ton lit, sous tes draps à te remuer dans tous les sens. Essayant de te motiver à sortir, à te lever pour voir le jour. Tu vois plus la lumière depuis longtemps. T'es dans le tunel, loin de voir la lueur au loin que tout le monde te promet. Tu te sentais mieux depuis un certain tant mais la dépression à ses raisons que la raison ignore. Tu ne maîtrises plus rien, ni tes émotions, ni tes sentiments. Un bordel monstre dans un corps chétif.
Sous la douche tu traînes comme toujours. T'as tes souvenirs qui reviennent te voir. Elle était bien ta vie d'avant. Elle était bien ta vie à deux. T'avais pas signé pour tout ça. Pour cette déchéance sans fin. Cette chute libre sans parachute. On essayait de te faire attérir en douceur. A coup de paroles, à coup de réunions. Mais c'est trop dur, ça apaise un moment, sur le coup. Mais après ça revient, ça rapplique au galop, le sourire de ton fiancé. Tu doutes qu'on se relève après une vie pareille, tu doutes de ta guérison. Parce que le remède il existe pas vraiment. C'est du rafistolage, du bricolage de coeur.
Tu t'habilles enfin, doucement, comme une fille malade pas sûr de ses mouvements. Un café pour le semblant de vie normale et tu sors de chez toi, ton minuscule appartement. Tu pourrais prendre la moto, rouler sans compter la vitesse. Mais non aujourd'hui t'as foi en rien, alors t'iras en bus et en marchant. Avec tout ça tu rates l'heure, tu vas débarquer au beau milieu du discours d'un inconnu, du personne en détresse, t'excusant maladroitement pour ton retard.
Tu veux en revoir une, Cheryl. C'est une des seules personnes de ces réunions que tu commences à apprécier. C'est presque ce qui te motive à venir. Voir quelqu'un, parler, être comprise et comprendre l'autre. Quand tu arrives dans la salle tu rentres discrètement, cherchant ta collègue du regard. T'excusant envers les participants, tu la trouves finalement, te dirigeant vers la chaise libre à côté d'elle. Elle ne t'a pas vu. C'est en t'asseyant que tu annonces ta présence. "Salut Cheryl." Tu souris, un peu. C'est pas souvent que ça t'arrives. Elle a pas l'air très bien. De toute fraçon qui se sent bien dans ce genre d'endroit? Tu attends un blanc, pour lui relancer. "J'avais peur d'être toute seule aujourdh'ui, contente que tu sois là!" Tu chuchotes pour ne pas une nouvelles fois déranger. Tu te surprends à être un tant soit peu heureuse. Pour une fois.

   

   

   
☆☆☆ Beerus
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